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Nouvelle augmentation du prix du tabac
information fournie par Boursorama avec LabSense 27/03/2017 à 11:35

Le montant des taxes sur le tabac a augmenté de 15% le mois dernier. Cette hausse a été spécifiquement appliquée sur les tabacs à rouler. Une nouvelle mesure, après celle du paquet neutre, visant à lutter contre le tabagisme des plus jeunes mais qui divise les professionnels du secteur.

Nouvelle augmentation du prix du tabac / iStock.com - FotografiaBasica

Nouvelle augmentation du prix du tabac / iStock.com - FotografiaBasica

Le tabac à rouler le plus touché

Lundi 20 février, après deux ans d'accalmie, l'Etat a imposé une nouvelle hausse de taxes de 15% sur le tabac. Chez le buraliste, la différence se constate essentiellement sur les pots de tabac à rouler. La plupart augmente d'environ 1,50€, comme le pot de Fleur de Pays qui passe de 7,40€ à 8,50€. Les paquets de cigarettes Marlboro, Winston ou News ne changent pas de prix, seules les Camel passent de 6,90€ à 7€. En effet, un grand nombre de fabricants choisissent de ne pas répercuter la hausse des taxes sur le prix de leurs paquets. Ils préfèrent "rogner" sur leurs marges pour compenser la hausse des taxes et ne pas perdre trop de clients. En France, les fabricants fixent leur prix de détail librement, celui-ci ne devant juste pas être inférieur au prix de revient et à l'ensemble des taxes.
Le ministère de la santé dit avoir réussi son opération car son premier objectif était justement de faire augmenter le prix du tabac à rouler, moins cher et très prisé des jeunes. En effet, si le tabac à rouler ne représente que 16% des ventes, celles-ci sont en augmentation de 6,3% en 2016 contre seulement 1% pour les cigarettes. En moyenne, le tabac à rouler coûte 30% moins cher que les cigarettes manufacturées.
Cette mesure intervient après l'instauration du paquet neutre fin 2016 et dont les effets sur le tabagisme sont encore difficilement quantifiables. Les ventes auraient toutefois légèrement reculé de 1,2% sur les mois de novembre et décembre.

Des mesures jugées insuffisantes

Du côté des professionnels de santé, on se "rassure" de l'augmentation du prix du tabac à rouler mais "pour les cigarettes, c'est une très mauvaise nouvelle" tempête le professeur Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme (CNCT). "Ce qui est nécessaire et souhaité, c'est une hausse significative et répétée, c'est le seul moyen de casser la consommation" précise-t-il. Pour s'assurer une véritable augmentation du prix du tabac, non compensée par les fabricants, le parlement doit voter une hausse du minimum de perception. Le gouvernement vient d'ailleurs de publier - le 10 mars dernier au Journal Officiel - un arrêté permettant d'augmenter les minima de perception sur les tabacs. Ces "tarifs planchers" sous lesquels les industriels ne peuvent vendre leurs produits seront réévalués à 6,60€ pour les cigarettes et 9€ pour 30g de tabac à rouler. En-deçà, les fabricants se verront imposer une taxe supplémentaire.
Cette nouvelle disposition était souhaitée par la ministre de la Santé Marisol Touraine, qui a fait de la lutte contre le tabagisme un cheval de bataille et prévenu qu'elle "ne lâcherai(t) pas, car augmenter le prix du tabac, c'est important en terme de santé publique".
Pour les buralistes et le président de leur confédération, Pascal Montredon, on craint "une hausse forte de la contrebande" car "on creuse encore un peu plus l'écart avec les pays voisins, comme la Belgique ou le Luxembourg où les prix ne bougent pas".
Par ailleurs, la Seita, numéro 2 du tabac en France, estime que s'attaquer aux cigarettes d'entrée de gamme est contre-productif puisque "les jeunes vont continuer d'entrer dans le tabagisme via des marques à forte notoriété et aux prix élevés". Le cigarettier assure que "61% des 18-24 ans choisissent les marques haut de gamme à plus de 6,90€".

Trucs et astuces

Si les cigarettes et cigares n'ont quasiment pas été touchés par cette augmentation, certaines marques se sont vues interdire leurs noms jugés trop "glamour". Ainsi les marques Vogue, Corset, Fine, Paradiso, Punch, Allure ou encore Café Crème sont obligées de changer d'appellation.

4 commentaires

  • 27 mars 12:34

    L'Andorre, ça va, c'est pas un " pays " qui a beaucoup de charges, pas d'armée (pour sa sécurité il s'en remet, à nous, entre autres...), pas de ceci cela, sur qu'ils peuvent faire des promos sur le tabac.


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